Le pont de St Brévin à St Nazaire.

pont_trafic-modulable1La question de fond est de savoir comment traverser la Loire prés de l’estuaire quelque soit son mode de déplacement, le moment, la raison du trajet (personnel, professionnel) sans subir des embouteillages monstres ou des blocages.Pour les habitants du sud Loire, aller de St brévin à St Nazaire et revenir s’apparente,  selon les heures, à circuler sur un périphérique de grande ville. Pour résorber ces bouchons sur le pont, le Conseil Général a choisi un système connu d’affectation modulable de la voie centrale en fonction du trafic routier.Cette solution semble, dans la configuration de l’ouvrage (3 voies), la seule possible et c’est un choix intelligent. Cette aménagement routier qui coute près de 10 millions d’euros sera inauguré mercredi 25 août, il apporte la réponse aux bouchons quotidiens, en revanche il ne sera pas opérationnel lors des périodes de travaux.

Des travaux de plus de trois ans sont annoncés pour renforcer les piliers, un chantier sous le pont donc sans gènes pour les utilisateurs, normalement. Sauf à lire le dossier du courrier du Pays de Retz (édition du 20/08/10) et le propos des techniciens du CG44 qui expliquent que la circulation ne devrait pas être perturbée  » ou alors une fois maximum par semaine ». Ce chantier est la preuve que l’ouvrage ancien souffre, s’abime. Les usagers constatent tous les jours les signes de faiblesses et constataient pendant de long mois les incessants travaux qui bloquaient une des trois voies. Est-ce à dire que les travaux d’entretien sur le pont sont définitivement terminés, qu’il n’y aura plus de fermeture de voie de circulation pour cause de peinture,  de travaux de revêtement, d’entretien des haubans…?

Nous savons que ce système à ses limites, il fluidifie seulement les flux au moment des pics de circulation mais il faut  penser pour le long terme et ce ne sera pas la navette fluviale qui résoudra les enjeux du grand sud Loire et de l’estuaire.

Un nouveau franchissement de la Loire doit être sérieusement lancé au delà d’une énième étude de trafic routier. Un nouveau franchissement sous forme de tunnel, cela a plusieurs avantages :

  1. Cela sécurise l’avenir pour longtemps et désenclave le grand sud Loire,
  2. Cette construction peut recevoir différents modes de déplacements (Routier, ferroviaire…)
  3. L’ouvrage est protégé des tempêtes hivernales donc sans fermeture et coupure pour le trafic,
  4. La liaison ferroviaire permet d’alimenter en « ferroutage » l’autoroute de la mer du port de St Nazaire, et fluidifie les échanges sud et nord Loire, permet la réouverture des lignes existantes…
  5. L’entrée du tunnel crée un « hub multimodal » dans le pays de Retz qui dynamisera économiquement le sud estuaire,
  6. Cela limite les risques d’accidents poids lourds sur le pont…

Les problèmes de saturation du trafic routier sont grandement résolus avec le système de gestion dynamique des voies mais gouverner c’est prévoir. Il s’agit maintenant d’anticiper, de faire des choix structurants et prioritaires pour les décennies à venir.

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Procès Erika, St Brévin en cassation.

Dans le procès en appel concernant le naufrage de l’Erika, les juges ont ajouté la notion de préjudice écologique ( »toute atteinte non négligeable à l’environnement naturel, à savoir, notamment, à l’air, l’atmosphère, l’eau, les sols, les terres, les paysages, les sites naturels, la biodiversité et l’interaction entre ces éléments, qui est sans répercussions sur un intérêt humain particulier mais affecte un intérêt collectif légitime »), il faut s’en féliciter.

Plage du Pointeau

Plage du Pointeau

La commune sera indemnisée au titre du préjudice d’atteinte à l’image de marque et à la réputation de la station balnéaire  (500 000 €) et donc pour le préjudice écologique (500 000 €). Mais la société Total n’est pas reconnue civilement responsable, les sommes à toucher le seront par la société de classification et des propriétaires du navire qui saisissent la cours de cassation. Le maire de St Brévin, Yannick Haury, a fait savoir que la commune se pourvoit en cassation.

Notre association soutien la commune dans cette démarche.

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La situation.

porteTrois articles du Courrier du Pays de Retz (26 mars et 2 avril 2010) nous éclairent sur nos impôts et la vie communale. Et heureusement que la presse locale nous informe car un habitant de la commune désirant connaitre les délibérations du conseil municipal et le vote des taux d’imposition 2010 trouvera, dans le Brev’info ou sur le site de la mairie, la laconique et parcellaire phrase suivante :  » FINANCE Les votes des taux de fiscalité directe locale et des subventions aux associations pour l’année 2010 ont eu lieu. » Nous reviendrons sur ce problème de transparence, d’accès à l’information. Donc, les positions prises lors du débat d’orientation budgétaire sont confirmées, pas d’augmentation des taux communaux, à savoir : 15,50 % pour la taxe d’habitation, 16,30% pour la taxe foncière bâtie, 33,14% pour la taxe foncière non bâtie. La situation financière de la commune reste difficile (voir notre post  précédent), cela handicape et bloque les décisions d’ investissements à venir mais toujours pas de débat de fond pour l’avenir. Dommage.

Deux collectivités, le même contribuable.

Mais si les impôts communaux n’augmentent pas cette année, en revanche ils augmentent à la communauté de communes. Les taxes locales d’habitations et de fonciers vont croitre de 2%. La redevance d’enlèvement des ordures ménagères (REOM) constitue aussi la principale marge de manœuvre budgétaire (à défaut de certitude sur le remplacement de la taxe professionnelle) avec une augmentation de 19 %, adoptée à l’unanimité. L’argument avancé est le transfert de site de traitement et l’accroissement du coût de transport entre l’Aiguillon et Couéron. Il serait intéressant de connaitre la décomposition par poste (personnel, matériel, amortissement, transport…) de la redevance  d’enlèvement et de connaitre l’impact du transport dans le total. Il y a en effet 70 kilomètres supplémentaires à parcourir mais combien de rotations seront effectuées…? Des explications détaillées seront les bienvenues.

Le troisième article concerne les propos de l’ancien maire de la commune. Le journal s’intéresse au devenir des anciens maires et Christian Renaudineau explique sa joie de nouveau retraité, ses choix d’engagement politique mais surtout nous livre en troisième partie d’interview, ces confidences : » J’ai passé le témoin à Yannick Haury, un an avant les élections municipales de 2008, afin de lui permettre de les aborder dans les meilleures conditions. Nous avions préparé cela ensemble pendant trois ans environ. Précédemment adjoint, il connaissait parfaitement la situation et a su constituer une équipe en partie renouvelée qui gère les grandes orientations que nous avions impulsées lors des deux  précédents mandats. Aujourd’hui, je me contente d’observer, comme tout citoyen, la vie de ma commune. Depuis deux ans, je ne suis jamais intervenu publiquement car je suis satisfait de la gestion communale actuelle ».

Voici donc la confirmation que  la succession électorale était anticipée et préparée de longue date, que l’actuel maire connaissait la situation de la commune et qu’il poursuit sur les orientations arrêtées à l’époque avec Christian Reneaudineau. Le premier point est ce que l’on nomme  familièrement « petits et grands arrangements entre amis », le second montre que les causes de la situation financière de la commune doivent être assumées par le maire et l’équipe actuelle, le dernier point nous interroge. Qui décide dans la commune ? Quelle place réelle pour les  nouvelles orientations, pour les commissions et autres pratiques de démocratie participative ?

La situation de la commune néccessite selon nous davantage de transparence, de débat et de prise en compte des changements et de la réalité, est-ce possible ?

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Le budget 2010 et après…?

Voici le courrier adressé à M. le Maire, notre analyse du moment et notre proposition renouvelée d’un débat public sur les finances communales. En espérant être entendu…

Le 17 décembre 2009

Monsieur le Maire,

Après une année 2009 de forte augmentation des impôts locaux, le budget 2010 adopté la semaine dernière sera une reconduction des taux pratiqués mais la situation reste tendue.

  • Les investissements des dernières années, financés par l’emprunt, investissements qui structurent et dynamisent la ville, pèsent sur nos comptes avec des charges annuelles de remboursement extrêmement élevées.
  • Les efforts de gestion engagés portent leurs fruits et les charges de personnels sont basses par rapport aux communes comparables et des économies supplémentaires d’importances ne seront pas à attendre sur ces postes.

Cette situation oblige aujourd’hui la municipalité à une forte diminution d’investissement alors que beaucoup sont encore nécessaires.

Quelles perspectives pour demain dans un contexte économique inquiétant ?

La crise économique actuelle devait malheureusement durer et à terme l’État devra choisir entre un retour à l’inflation ou la pression fiscale pour faire baisser la dette, dans les deux cas, nous, citoyens-consommateurs, devrons financer cette situation.

Au niveau des communes, la baisse des ressources via les droits de mutations va se poursuivre (les perspectives dans l’immobilier sont ternes), la réforme de la taxe professionnelle devrait voir baisser les produits d’environ 2% (source : simulation Ministère de l’économie), la volonté affiché par l’État de réduire les dotations aux collectivités compliquera davantage les comptes.

Dans ce contexte difficile et changeant, nous posons deux questions : Comment la commune peut-elle retrouver une marge de manœuvre d’investissement et à quoi peuvent s’attendre fiscalement les brévinois pour les années à venir ?

Impôts locaux, hausse, stabilisation, et ensuite ?

Impôts locaux, hausse, stabilisation, et ensuite ?

Nous demandions l’année dernière un débat sur la hausse des impôts (car elle contredisait selon nous les annonces de campagne électorale), nous souhaitons toujours un débat dans la lignée des actions récentes sur le PLU, l’Agenda 21 ou le plan de circulation. Un débat pour présenter aux brévinois la réalité des comptes, les projections communales, et débattre des différents choix nous impliquant :

  • Statu quo des taux d’imposition communaux ou accroissement ?
  • Réduire encore les investissements ?
  • Est-il encore possible de réaliser des économies de structure ?
  • Est-il envisageable de céder des actifs, par exemple le cinéma ?…

En souhaitant, dans cette période difficile pour les arbitrages, que notre proposition de débat soit reprise pour que les idées de chacun puissent nous permettre d’aborder l’avenir sereinement ; pour toujours bien vivre ensemble.

Recevez, Monsieur le Maire, nos sentiments les meilleurs,

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De retour dans le monde numérique.

Dès la création en 2007 de notre association, nous l’avons adossé à un site internet hébergé, sous un nom de domaine (democrate-stbrevin.fr) mais à la rentrée de cette année, le bureau a décidé de transférer « notre fenêtre virtuelle » sur le nouveau média social lesdemocrates.fr.

Qu’en est-il précisemment ?

“lesdemocrates” est un média social adossé à un réseau social, développé en logiciel libre (WordPressMu + BuddyPress).

“lesdemocrates” inclut une plate-forme de blogs, une webTV, du “linkjournalism” (revue du web vers d’autres pages, articles et sites internet remarquables) et, à terme, toutes les fonctions équivalentes à celles disponibles sur un réseau social de type Facebook, géré, éditorialisé et animé par des “community managers”.

Le média social “les démocrates” est un ” hub” (carrefour fédérateur de contenus et lieu d’interaction entre ses contributeurs) ou “mash-up” (site web dont le contenu provient de plusieurs sources d’informations).

La montée en puissance et le développement des fonctionnalités du média et du réseau social seront portés avec tous ceux qui souhaiteront mutualiser leurs talents.

L’accompagnement, dans le temps, de la communauté des contributeurs et membres actifs donnera lieu à des ateliers de formation et de transmission des savoirs ainsi qu’à des productions inédites (vidéos, articles, photos, etc.).

Tous les contenus du média social lesdemocrates.fr sont placés sous licence Creative Commons afin de rendre plus accessibles et partageables les ressources créés par les Démocrates.

Qu’est ce que représente pour nous, humanistes,  internet et le monde numérique ?

Internet constitue une révolution du  même ordre que l’invention de l’imprimerie il y a cinq siècles. Ce moyen d’expression donne librement la parole à tout citoyen et accès à une multitude de sources  d’informations complémentaires. Internet constitue un des derniers lieux de débats ouverts et contribue à l’épanouissement de la démocratie et de l’intelligence collective.

Le concept de neutralité du réseau doit être reconnu comme un pré-requis indispensable au développement des technologies et au maintien de la liberté d’expression. Toute forme de censure du réseau doit être rendue publique et validée par une autorité judiciaire.

Les moyens doivent être mis sur l’identification des auteurs des méfaits et non pas sur une illusoire mesure de protection  par un filtrage facilement contourné.

La réponse au problème des droits d’auteur sur internet tient en trois points complémentaires : développement et multiplicité des offres légales, un système au forfait illimité de type “licence globale” permettant la traçabilité des œuvres pour tendre à une juste rétribution des ayants-droits et enfin un secteur non marchand pour la promotion des artistes qui le souhaitent (partiellement interdit en France) et la diffusion des œuvres libres de droits. Nous soutenons le système français du droit d’auteur.

La construction et l’accès à un  réseau ouvert et à Très-Haut Débit est un vecteur du droit d’expression, d’accès à la culture, à de nombreux services publics et privés, au travail à distance,  à l’aide au maintien à domicile, d’émancipation pour les personnes handicapées et au regain des  activités locales.

Les pouvoirs publics doivent encadrer et investir de manière coordonnée dans le déploiement de cet outil majeur d’aménagement sur tout le territoire, qui devrait être basé sur la fibre optique, cette dernière offrant un débit virtuellement illimité. De la même façon, le marché du logiciel libre et interopérable est générateur d’emplois et services à haute valeur ajoutée, innovants, peu polluants et non délocalisables sur tout le territoire, surtout par des PME d’un type nouveau : les Sociétés de Services en Logiciels Libres (SS2L).

Concernant les technologies de contrôle de l’individu et de l’internet, il est par exemple essentiel de faire émerger des nouveaux droits fondamentaux, tels que le droit à l’oubli, d’autant qu’en matière de fichiers, le danger ne vient pas uniquement de l’Etat ; n’oublions pas que des entreprises privées (les réseaux sociaux, par exemple) détiennent des masses d’informations considérables sur les individus et que ces derniers n’ont plus de contrôle sur ces informations… A cet égard, le danger est réel et il appartient aux responsables politiques d’intervenir. Il est nécessaire que les citoyens puissent savoir où ils en sont en matière de fichiers, qu’il s’agisse de fichiers commerciaux ou étatiques,  dont la masse est considérable.”

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